Les blouses blanches abandonnent la sécurité sociale!

securite-socialeEt oui c’est un titre accrocheur et j’assume. J’assume car c’est vrai, une vague est en train de voir le jour, et les blouses blanches quittent la sécurité sociale. Même si le phénomène est encore marginal, il ne concerne pas seulement les médecins puisque des dentistes, kinésithérapeutes et autres infirmiers se joignent au mouvement.

Pourquoi quitter la sécurité sociale?

C’est bien beau de quitter la sécurité sociale mais pourquoi? Et pourquoi les médecins? En fait ce mouvement est très porté par le milieu médical car depuis quelques années les contraintes budgétaires de la sécurité sociale, et son déficit chronique se font sentir principalement au sein du corps médical. En effet de plus en plus de restrictions apparaissent, comme les obligations de prescrire des médicaments génériques, le parcours de santé, des restrictions sur les prescriptions de transports médicalisés, etc… De plus en plus de contraintes, et pour un exercice médical de qualité, les blouses blanches qui ne peuvent plus exercer leur métier comme ils le devraient, sont de plus en plus contraints par la sécurité sociale ce qui les irrite.

Faire imploser le système

L’idée dans le fait de quitter la sécu serait donc de faire imploser un système que certains jugent déjà mort. Ainsi plus de contrôle de l’exercice médical par des contraintes financières liées au déficit de la sécurité sociale.

Mais alors comment fonctionnerait le système de santé?

Et bien comme dans d’autres pays grâce à des assurances santé privées. Et il semblerait d’après les médecins que cette assurance santé serait bien plus économique et avantageuse que toutes les cotisations versée à la sécurité sociale. En effet pour 200€ par mois chaque français pourrait avoir une couverture maladie équivalente à celle que l’on a déjà, ce qui semble donc un système avantageux.

D’après les dires des blouses blanches quitter la sécurité sociale serait légal tant que l’on reste assuré par un organisme privé européen. Cela serait économique comme je l’ai dit. Il n’y aurait doc que des avantages.

Quitter la sécu? Facile?

Seulement aujourd’hui pas facile de quitter la sécu et les médecins vont souvent au tribunal pour faire valoir leurs droits face à l’état qui interdit de quitter la sécurité sociale même s’il semblerait que le droit européen l’autorise si l’on prend une autre assurance privée!

Ce mouvement est cependant très intéressant et préfigure peut-être l’avenir! Et vous pensez vous que les médecins ont raison de s’engager dans cette voie? Pensez-vous que leurs raisons sont bonnes?

5 réflexions au sujet de « Les blouses blanches abandonnent la sécurité sociale! »

  1. duchemin aline

    bonjour,
    je sais que ce mouvement est en train de s’etendre et je ne le trouve pas complètement injustifié. apres 20 ans de carriere en tant qu’infirmiere (ds le public et le privé), je me suis trouvée sans droit aux IJ lors de mon arret maladie (cancer metastasé) au bout de 6 mois (relaté sur mon blog). A la rentrée je « basculerai « sur l’invalidité ce qui n’est pas sans inquiétude.
    chaque jour je suis en contact avec d’autres qui se retrouvent ds la precarité.
    cependant je m’interroge, sur certains points : si nous sommes moins a cotiser a la secu les prises en charge surtout pour les ALD vont encore diminuer !Que proposent ces assurances comme couvertures ? Ne serons nous pas encore plus soigné a la carte ? revenu d’imposition au lieu de la carte vitale a presenter chez le medecin ? Que deviennent ceux qui sont couverts par la CMU ?

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    1. paul

      Pour les CMU, la réponse est simple : elle n’est pas alimentée par les cotisations.
      POUR LES AUTRES, IL VA FALLOIR ORGANISER UN NOUVEAU SYSTÈME, MAIS SI LES ALLEMANDS L’ONT FAIT ….

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  2. Jean-Jacques

    Quitter la Sécu , Pourquoi pas ? Voilà 60 ans que la bonne vieille Sécu a solvabilisé la demande et permis aux médecins de tous bords, spécialités et secteurs, de travailler et de gagner plus que correctement leur vie. Certains – en secteur à honoraires conventionnels – se font même payer leurs cotisations par l’assurance-maladie. Leurs revenus – bruts ou nets – sont très largement au dessus de la moyenne des revenus des Français. Bref les temps sont durs pour ces derniers, mais les toubibs, avec une demande qui continue à croître du fait du vieillissement de la population et de l’explosion des maladies chroniques, se portent plutôt bien. Personne ne pointe à Pôle Emploi et les faillites sont rarissimes -ce qui n’est pas le cas des pharmaciens-. La démographie médicale est un chute libre, les déserts médicaux s’installent et les élus s’inquiètent à juste titre. Mais nos chers blouses blanches font comme si « le monde selon Hippocrate » baignait dans une mer de quiétude où l’argent coule à flots. Nous sommes en crise, pas les blouses blanches qui semblent ignorer que les assurés – les cotisants – ont à régler des dettes abyssales qui s’accumulent avec les années !!
    Voilà donc que certains ont l’idée géniale de privatiser le système et alors tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… Tout rentrerait dans l’ordre, les économies seraient enfin au rendez-vous, les assurés paieraient moins de cotisations, les Français moins de CSG en général et les bons docteurs seraient enfin payés à leur « juste valeur », au juste prix de leurs compétences !!
    L’idée est à la fois saugrenue et grotesque. Allez faire un saut aux USA où la santé coûte 18 % du Pib aux Américains. Interrogez les Américains sur leur couverture sociale. « Mon assurance me couvre un cancer jusqu’à 30 000 dollars », dit un indigène de ce beau pays ! Et après, lui ai-je demandé ? « Après…je peux aller mourir chez moi ». « Mon assurance retraite s’appuie sur des fonds de pension », dit cet autre. « Et que t’est-il arrivé en 2008 » ? lui ai-je demandé ! « En 2008, ma retraite a été réduite à néant ou presque », m’a-t-il répondu ! Comme au Royaume-Uni. Quand aux blouses blanches américaines : certes, elles vivent super bien sur ce beau « marché de la santé » d’Outre Atlantique, où les assureurs privés font la loi. Un loi qui est simple comme une assurance : tu payes pour couvrir quel risque et jusqu’à quel montant ? Quant à toi cher toubib, tu seras payé en fonction de la couverture de mon client. Pas d’argent, pas de remboursement ! « On fait comment dit alors le docteur », qui a signé un serment ! Oh ! c’est simple. « Ceux qui n’ont pas de contrat, n’ont pas de docteur ! » répond l’assureur. Ceux-là, ils sont simplement 43 millions, hors du système de santé. Vous savez, celui financé par les bonnes assurance privées dont voudraient tant nos chères blouses blanches !!
    Heureusement, les blouses blanches ne sont pas toutes animées par cette belle idée de privatiser le système. Car certains savent très bien qu’à la botte des assureurs privés, leur sort serait autrement moins envié. A suivre…

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    1. Le doc en blouse blanche Auteur de l’article

      Bojour JJ, et merci pour votre réaction. Je viens de lire que les dépenses sociales françaises sont de 25% du PIB Français! Énorme aussi!

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  3. Maestro

    Qu’est-il passé par la tête de Blouse Blanche ? L’analyse, quelque peu alambiquée de Jean-Jacques, a pour mérite de bien souligner les terribles travers d’une Santé privatisée…

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